De plus en plus souvent, les médias sociaux sont utilisés pour diffuser des avis de recherche ou des photos de personnes disparues. Ce que beaucoup ne savent pas : les recherches sur les médias sociaux tels que Facebook sont interdites aux particuliers. En effet, elle sont juridiquement délicates et peuvent se terminer par des demandes de dommages et intérêts et de tort moral.
Selon le droit suisse, seules les autorités pénales telles que le ministère public, les tribunaux ou les juridictions administratives, et dans les cas urgents également la police, peuvent procéder à des recherches publiques de personnes. Toute personne qui partage sur Facebook une photo d'un prétendu suspect - quel que soit son âge - viole ainsi les droits à la personnalité de cette personne. Si l'avis de recherche n'est pas supprimé immédiatement, cela peut entraîner des dommages et intérêts et des indemnités pour tort moral élevés en cas de plainte déposée par la personne concernée.
Il est à relever que nombre de ces avis de recherche sont des faux. De même de nombreux signalements de personnes disparues sont diffusés sans vérification par les utilisateurs de Facebook, alors que soit il s'agit de faux, soit la personne disparue a été retrouvée depuis longtemps.
Une petite recherche sur Internet (en saisissant dans un moteur de recherche un extrait du texte de l'avis concernant la personne disparue) permet de savoir relativement rapidement si la personne est effectivement disparue, si elle a déjà été retrouvée ou si le signalement est un faux.
Comme de nombreux "faux" avis de recherche circulent sur Internet, pour éviter tout risque, en cas de doute, nous déconseillons de partager les signalements de personnes disparues.