Un employeur ne peut pas installer secrètement un programme de surveillance sur l'ordinateur de travail de l'employé. Selon un arrêt du Tribunal fédéral de 2013, une telle surveillance est disproportionnée.
Dans le jugement rendu à l'époque, il était relevé que même si, en raison de cette surveillance "illégale", il s'avérait que l'employé surveillé utilisait l'ordinateur principalement à des fins privées pendant les heures de travail, les preuves ainsi obtenues ne pouvaient pas être exploitées pour justifier son licenciement.
Certes, la lutte contre les abus et le contrôle est un intérêt légitime de tout employeur. Cet objectif peut par contre être atteint par des moyens moins intrusifs, tels que le blocage de certains sites web ou l'analyse de l'utilisation d'internet et du courrier électronique des employés.