Famille

Actualisé le 18 juin 2024

Une caméra n'est pas la seule à protéger contre les brûlures

Pour mieux prot?ger son domicile, on installe de plus en plus souvent des syst?mes de vid?o-surveillance. Avant d'acheter un tel syst?me, il convient toutefois de s'informer sur les alternatives et d'?tudier les r?glementations et les lois sur la protection des donn?es correspondantes. Et si l'on se sent importun ? par la cam?ra du voisin, on peut ?galement se d?fendre. Pour en savoir plus, consultez notre conseil juridique.

Le nombre de cambriolages et de vols par introduction clandestine en Suisse a augmenté de près de 16 pour cent l'année dernière. En outre, seuls deux cambriolages sur dix en moyenne sont élucidés. Il n'est donc pas étonnant que de plus en plus de propriétaires misent sur la vidéosurveillance.

Étant donné que l'installation d'une caméra de surveillance doit respecter les prescriptions et les lois sur la protection des données, il est judicieux et légalement souhaitable d'examiner au préalable d'autres solutions. Une serrure de haute qualité suffit-elle ? Un système d'alarme qui, par sa seule existence, dissuade les bandes de cambrioleurs, pourrait-il être une solution ? Un détecteur de mouvement ou une technologie smart home qui allume et éteint la lumière ou la radio en cas d'absence vaudraient-ils la peine d'être essayés ? Entre-temps, il existe également des autocollants portant l'inscription suivante : "Attention, chien qui mord" ou "Attention, voisin vigilant". Un contrôle régulier des voisins dans la maison est également recommandé par les spécialistes. Si ces alternatives remplissent leur objectif, elles sont en principe préférables à la vidéosurveillance.

Les personnes qui optent pour une caméra de surveillance privée n'ont pas besoin d'autorisation pour l'installer. Il faut toutefois respecter de nombreuses règles et lois sur la protection des données.

Les trois plus importantes sont les suivantes :

  • La zone d'enregistrement de la caméra doit se limiter à la propre propriété. Il en va d'ailleurs de même pour les interphones-portiers vidéo. Il est donc interdit de prendre des photos du jardin du voisin ou de la voie publique. De même, une caméra ne doit enregistrer que les images strictement nécessaires.
  • Une vidéosurveillance doit être justifiée et proportionnée, par exemple pour protéger le terrain ou des personnes.
  • Les personnes qui s'approchent du terrain surveillé doivent être clairement informées (par exemple par un panneau) qu'elles sont filmées et à qui elles peuvent s'adresser pour obtenir des images. Parallèlement, les enregistrements doivent être conservés en toute sécurité et, en règle générale, effacés dans les 24 heures, à moins qu'un événement particulier ne se soit produit.

Vous trouverez toutes les règles relatives aux caméras de surveillance sur le site Internet du Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence.

Violation de ses propres droits de la personnalité

Si vous estimez que la caméra de votre voisin porte atteinte à vos droits de la personnalité, par exemple parce qu'elle filme aussi votre jardin, essayez d'abord de résoudre le problème avec le voisin. Si celui-ci n'est pas compréhensif, vous pouvez vous adresser au préposé fédéral à la protection des données. Vous y trouverez également une liste de "conseils pour les personnes concernées". Si vous ne parvenez pas à vous entendre avec votre voisin, vous avez le droit d'intenter une action civile ; en règle générale, le juge de paix est le premier interlocuteur.

Pour finir, voici ce qu'il faut savoir :

La vidéosurveillance ne peut pas empêcher les cambriolages dans la réalité et elle n'est pas souvent utilisée comme preuve au tribunal.

En outre, les cambrioleurs s'introduisent de plus en plus souvent en plein jour dans les locaux d'autrui, même lorsque les occupants sont à la maison. Celui qui ferme sa porte d'entrée à clé jour et nuit est donc déjà du côté de la sécurité. Les fenêtres ouvertes, qui sont une invitation pour les cambrioleurs, devraient également toujours être fermées en cas d'absence.

Publié le 18 juin 2024